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 Une nuit en Espagne (récit court)

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mielpops09
Reine des abeilles
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mielpops09


Messages : 202
Date d'inscription : 05/03/2012

Une nuit en Espagne (récit court) Empty
MessageSujet: Une nuit en Espagne (récit court)   Une nuit en Espagne (récit court) Icon_minitimeLun 21 Oct - 12:52

C'était une de ces nuits particulièrement chaudes, de celles qui nous font tourner et virer dans tous les sens dans le lit sans jamais pouvoir trouver une position adéquate au sommeil. J'avais ouvert en grand la fenêtre et la porte-fenêtre, dans l'espoir de créer un petit courant d'air salvateur, une petite brise qui apporterait un peu de fraîcheur dans cette étuve qu'était devenue ma chambre, dans cet hôtel aux fins fonds de l'Andalousie.


La publicité avait présenté un établissement superbe à une centaine de mètres de la plage, et avait insisté sur la récente installation de la nouvelle climatisation dans toutes les chambres. Je ne voyais pas en quoi cela était une première puisque tous les hôtels en sont dotés... Prix attractif, cadre paradisiaque, nourriture abondante, personnel compétent etc.. Tout y était, sauf cette maudite clim qui avait décidé de tomber en panne deux jours avant mon arrivée. J'osai espérer que la direction de l'hôtel avait déjà entrepris les démarches nécessaires pour que tout rentre dans l'ordre dans les plus brefs délais, après que son personnel n'ait pu faire quoi que ce soit. Mais trouver un dépanneur qui veuille se déplacer un dimanche, relevait du miracle en Espagne.


Je pris donc mon mal en patience et continuai ma danse de la Saint-Guy sur des draps que mon corps ne souffrait plus tant la chaleur était intenable. Ouvrir la porte de ma chambre pour être certaine d'avoir un peu d'air était impensable. Téléphoner au night audit pour lui demander un ventilateur pouvait être une bonne idée, mais une idée que je ne devais pas être la seule à avoir eue, à en juger les incessants allers/retours du personnel de nuit dans les étages.


Je me levai et me dégourdis les jambes avant de revenir à mon point de départ. Puis une idée me vint : Laisser ouverte la porte du mini-bar et me poster juste devant afin de profiter un maximum de la fraîcheur, ce que je fis immédiatement. Mais la chaleur était telle que je ne sentis rien arriver sur mon visage. En fait, j'avais de plus en plus chaud.


Je me levai d'un bond et me dirigeai vers la salle d'eau où j'ouvris au maximum le robinet d'eau froide avant de m'y engouffrer vaillamment. Le contact glacé de l'eau fit s'évaporer les derniers bastions de chaleur de mon corps et je pus savourer de longues minutes durant cet merveilleuse sensation. Mais je coupai vite l'arrivée de l'eau, une douche en pleine nuit, c'est comme un marteau piqueur en plein jour, je risquais de troubler le sommeil des chanceux qui avaient réussi à s'acoquiner avec Morphée.


Je retournai donc sur ma couche et ne tardai pas à suffoquer à nouveau. Alors que je me résignais à passer une nuit blanche, j'entendis le bruit caractéristique du vent dans les arbres qui agrémentaient le parc de cet hôtel, presque fabuleux. Je fermai les yeux, attendant l'arrivée sur mon visage de cet air bienfaisant. Mais rien ne vint.


Folle de rage, je me levai à nouveau et me dirigeai vers le balcon où j'espérai cueillir enfin les frissons de la brise. Pensant ne pas être la seule dans cette situation, j'enfilai d'abord le peignoir blanc que l'hôtel mettait à la disposition de ses clients.


A un mètre de la porte-fenêtre, je sentis déjà le subtil courant d'air lécher ma peau ambrée. Un léger frisson parcourut tout mon corps comme il l'aurait fait sous la caresse sensuelle d'une main de femme. La tête penchée en arrière, mes cheveux dansant , je me laissai envahir par la brise avec délice.
Je m'appuyai sur la rambarde, laissant les pans de mon peignoir mal ceinturé s'entrouvrir. Mes narines se dilatèrent, mes poumons se gonflèrent, je respirai enfin. Et je souris.


Je rouvris les yeux et observai la pleine lune. Ou était-ce elle qui m'observait. Elle semblait s'être parée de ses plus beaux habits de lumière tant la nuit était claire. Elle faisait concurrence à ses amies les étoiles qui finissaient par s'effacer devant tant de majesté. L'astre de la nuit me jalousait-il aussi et devais-je suivre l'exemple des étoiles ? Un bruit sourd me fit sursauter et je dirigeai mon regard à l'endroit d'où il provenait.


Je compris alors que la Lune ne me jalousait aucunement, mais qu'elle avait voulu, dans son infinie bonté, me faire partager sa découverte, sur la terrasse privée d'à côté, comme pour se faire pardonner des mauvais moments de la nuit.
Ce que je vis me laissa sans voix. Mes yeux ne purent se détacher de cette apparition divine, qui semblait m'observer avec autant d'intérêt que moi, si ce n'était plus.


« Ho, je suis désolée de vous avoir fait peur, s'excusa en espagnol, une voix rocailleuse à accent fortement guttural.
- Non, je vous en prie, il n'y a vraiment pas de quoi, répondis-je du mieux que je pus, en Espagnol, également.
- Ho, vous êtes Française. Je me défends beaucoup mieux dans la langue de Molière. Je n'ai jamais su rouler les « r »
- Je vous rassure, mon Espagnol est déplorable. Et vous êtes plus méritante que moi car je ne parle pas un mot de votre langue.
- Vous aussi, la chaleur vous empêche de trouver le sommeil ?
- En effet.
- Ils ont dit que la climatisation serait réparée d'ici demain.
- C'est ce qu'on m'a dit aussi. Et j'espère que ce ne sont pas des paroles en l'air. Sinon, je ne tiendrai pas une nuit de plus.
- Je pense qu'ils tiendront parole. Surtout s'ils veulent conserver leur clientèle. Vous êtes arrivée aujourd'hui ?
- Cet après-midi, oui. Et vous ?
- Il y a deux jours seulement. J'arrive de Prétoria et je repars demain.
- Prétoria ?
- Oui. Vous désirez peut-être boire quelque chose ? Il sera plus agréable d'affronter cette nuit caniculaire à deux.. »




Cette femme à la cinquantaine magnifique me fascinait. Sa beauté me subjugua tant et si bien que je n'osai refuser son invitation et la suivis à l'intérieur lorsqu'elle m'en fit la demande dans un geste gracile.
« Cubalibre ?
- Quoi ?
- Un tiers gin, deux tiers coca, une tranche de citron et beaucoup de glace..
- Oui, volontiers, je veux bien essayer, merci..... heu..
- Greta
- Anaïs..
- Enchantée.
- Moi de même. Prétoria, vous disiez ?
- Oh, oui, pardonnez moi. En visite chez ma sœur qui travaille à l'ambassade d'Allemagne là-bas.
- Ho.. rien que ça !
- Rassurez-vous, elle n'est que secrétaire !
- C'est déjà bien ! Vous faites quoi vous ?
- Je suis, ce qu'on appelle, une oisive. J'ai terminé ma carrière dans la police allemande. A présent, je profite.. et vous ?
- Je suis ingénieur en informatique. Et là, je profite de quelques jours pour souffler.
- C'est plutôt mal parti avec cette clim qui ne fonctionne pas !
- Votre français est parfait, je vous félicite.
- J'ai souvent travaillé avec des collègues français, c'est pour ça.
- Mais vous avez quand même du apprendre la langue ?
- Oui, certes, mais je n'ai pas de mérite. Ma mère est Française.
- Ah d'accord.. Dites, c'est trop bon votre truc là.
- J'avoue. Vous en voulez un autre ?
- Oui, mais j'attends encore un peu, je sens que celui-ci agit un peu trop vite. On peut retourner sur le balcon ? J'ai à nouveau très chaud. Enfin, vous, je sais pas..
- Je suis d'accord, répond la blonde aux faux airs de Marlene Dietrich. »


Au moment où la belle quinquagénaire franchit la porte-fenêtre, une rafale de vent, un peu plus forte que les autres, fit se soulever son déshabillé blanc et j'aperçus, sans pouvoir le quitter des yeux, un corps à la plastique irréprochable, des jambes au galbe parfait et des seins que j'eus envie d'honorer, dans la seconde.


Je fus transportée ailleurs, l'espace de quelques instants mais beaucoup trop longtemps, car la belle, remarqua mon arrêt sur image. Je le réalisai au moment où je sentis une main douce débarrasser la mienne de son verre puis remonter lentement le long de mon bras jusqu'à mon épaule avant de crocheter mon menton.


Aussi immobile que les statues qui ornent l'allée principale de l'immense hôtel, je suivis du regard le moindre de ses gestes, incapable d'en esquisser un moi-même. Son pouce et son index libérèrent délicatement mon menton avant de descendre lentement le long de mon cou, de dessiner la courbe délicate de ma clavicule puis, de remonter du bout de l'ongle jusqu'en haut de la nuque dont elle se mit à masser le creux.
« Je te fais peur ? Demanda-t-elle dans un souffle
- Non, répondis-je, encourageant son mouvement dans un mouvement de tête.
- Tu aimes ?
- Oui, ça fait un bien fou..
- Veux-tu que je continue ? Questionna-t-elle encore en déposant un délicat baiser dans mon cou.
- Vous vous doutez de ma réponse ...
- Je préfère te l'entendre dire. Tu aimes ?
- J'adhère totalement.
- Et pourquoi voudrais-tu que je continue ?
- Parce-que j'aime ça..
- Mais encore ?
- Parce-que j'en ai envie et que vous me plaisez.
- Tu as pour habitude de te livrer à une parfaite inconnue comme ça ?
- Non, jamais.
- Et j'ai quoi de spécial ? Continua d'interroger Greta, en tournant lentement autour de moi, sa main traçant sur le haut de mon corps des lignes imaginaires, tantôt sur l'éponge de mon peignoir tantôt sur ma peau qui, peu à peu, s'embrasait.
- Vous êtes belle et j'ai envie de vous. Cela vous suffit-il ?
- Trop facile chérie...
- Je dormais pas, et vous êtes arrivée.
- On dit que le hasard fait souvent bien les choses. Crois-tu au hasard Anaïs ?
- Non, pas vraiment.
- Comment ça ?
- J'ai toujours pensé que de chaque moment, chaque étape, chaque personne que l'on vit ou rencontre, il y a toujours quelque chose à tirer, en bon ou mauvais. Je pense que tout est écrit d'avance. Même si on a l'impression de prendre nos propres décisions, de provoquer sa chance, je crois qu'on nous en donne juste l'impression.
- Donc, si j'ai bien compris, notre rencontre de ce soir devait se produire...
- Oui.. c'est ce que je pense, en effet. Par pitié, cessez de tourner autour de moi, vous me rendez dingue !
- C'est peut-être ce que je cherche à faire ...
- Vous y parvenez fort bien.
- Tu m'en vois ravie. Veux-tu que j'ôte ton peignoir ? Me demanda-t-elle en déposant un baiser sulfureux dans le creux de mon cou, suivi d' un autre.
- Dépêchez vous de le faire ou c'est moi qui le fais.
- Jeunesse impatiente et impertinente. Tu attendras encore un peu ma belle. Ce sera là ta punition. Je t'interdis de retirer ce tissu. Moi seule en ai le droit.
- J'ignore à quel jeu vous jouez, mais ça me plaît.
- Bien, très bien.. je continue alors... »


A ces mots, la sculpturale quinquagénaire Allemande retira son déshabillé, laissant apparaître sa peau d'albâtre dont j'eus envie de sentir le grain à la seconde même.


« Interdit aussi de me toucher, c'est la règle. Ah au fait, tu as quel âge ? 25 ? 30 ?
- 33, pourquoi ?
- Juste pour savoir . En général, je ne fais guère attention au nombre d'années. Je marche au feeling. Et toi, c'est super bien passé.
- Je me doute. S'il vous plaît … je ne tiens plus.
- Jeune fille, tu es comme toutes les femmes de ton âge. Jeune et impatiente. Laisse monter en toi ce plaisir.. savoure le..
- Il est au taquet, j'ai les papillons qui s'affolent dans mon ventre.
- C'est bien, laisse les s'affoler d'avantage, laisse décupler ce plaisir, laisse le devenir plus violent, plus présent, contiens le. Rend toi maître de ton désir. »


Joignant le geste à la parole, Greta retira lentement le peignoir sous lequel mon corps en feu commençait à mourir d'envie. Lâchant le tissu en éponge, elle s'approcha de moi et fit mine de m'embrasser. Seul un souffle de braise parvint jusqu'à mes lèvres. J'approchai d'un coup ma bouche de la sienne dans l'infime espoir de les cueillir, mais elle fut plus rapide que moi et échappa à mon assaut. Elle laissa échapper un sourire malicieux et un tantinet pervers à mon égard et se rapprocha à nouveau.
« Tu n'as toujours pas compris chérie. A chaque tentative, tu retardes l'échéance. Et j'ai tout mon temps... »


Greta se mit à tournoyer autour de moi, nue, superbement belle, juste sublime. Elle me donnait le tournis, m'entraînait dans un tourbillon de volupté que je n'avais jamais connu jusque là. Mon corps tout entier la réclamait, ma bouche était assoiffée de baisers. J'étais en feu, au bord de l'implosion. J'eus à nouveau envie de me rapprocher d'elle, de la toucher mais, au dernier moment, je me ravisai, mes deux bras ballants et inutiles, tête baissée.


« C'est bien, très très bien. Allez viens, installe toi ici »


Elle prit ma main et m'entraîna vers le lit. Le seul contact de ses doigts mariés aux miens, fit monter d'un cran le désir que j'éprouvais pour cette femme, un désir si fort que je faillis le hurler. Je réussis à me contenir, c'était le prix à payer pour connaître le plaisir suprême qu'elle voulait m'offrir et à côté duquel je refusais de passer. Je décidai donc d'endosser le rôle de dominée, ce qui, je me l'avouai, n'était pas pour me déplaire.


Elle me fit stopper juste au bord de la couche et se mit à me contempler, en silence. Dans ses yeux, je ne sus ce que je devais lire, ni dans sa tête, ce qu'elle pensait mais j'eus quand même ma petite idée. A voir sa langue dessiner ses lèvres, je compris alors qu'elle ne ferait qu'un bouchée de la petite Française que j'étais, mais il était si délicieux de se sentir ainsi convoitée. Cette femme faisait monter son propre plaisir en même temps que le mien. Elle prenait son temps et son corps lui obéissait. Elle était ma Domina et je décidai à cet instant de lui appartenir, de m'abandonner totalement à ses désirs ou plutôt à mes propres désirs.


Elle prit mes mains dans les siennes et s'approcha, prenant soin que son corps ne touchât le mien, puis elle les passa dans mon dos, ce qui me laissa totalement à sa merci. Me dépassant d'une bonne tête, elle m'observa de toute sa hauteur. Dieu que cette femme était belle et elle allait m'appartenir, ou plutôt, j'allais lui appartenir. Elle se pencha et, après un interminable parcours, sa bouche vient se poser délicatement sur ma jugulaire où je sentais mon cœur battre à tout rompre. Elle remonta jusqu'à la commissure de mes lèvres où elle s'attarda de longues secondes avant, que, de la pointe de sa langue, elle se mît à dessiner le contours de mes lèvres. J'obéis à ses ordres en la laissant faire et en restant immobile, appréciant son coup de crayon divin autour de ma bouche.


Ensuite, avec une lenteur insupportable, elle se mit à embrasser ma lèvre du haut, puis celle du bas, avant que, dans un baiser infiniment doux, ses lèvres viennent cueillir les miennes. Je me sentis alors aspirée dans une spirale de volupté dont le tourbillon devint de plus en plus puissant au fur et à mesure de la densité de son baiser. Son corps se colla au mien et sa peau vint brûler la mienne au premier effleurement. Je décidai à cet instant de mourir carbonisée dans les bras de la belle inconnue.


Elle me fit m'allonger sur le lit et resta assise à me contempler pendant que de sa main gauche, elle se mit à explorer mon corps en feu. Elle me sourit, son regard gris acier plongé dans le mien. J'étais hypnotisée, subjuguée, ensorcelée et je n'eus qu'un vœu ; qu'elle m'emmène au bout du plaisir. Ce plaisir qui bouillonnait dans mon ventre et entre mes jambes, ce plaisir qui incendiait mes lèvres et mes sens. Du bout des doigts, elle repoussa ensuite ma tignasse brune avant de venir déposer un nouveau baiser sur mes lèvres. Sa bouche se lança ensuite à la conquête de mon buste où elle trouva deux obus aux tétons fiers et tendus. Un léger souffle vint troubler leur fragile équilibre avant qu'ils ne le perdent définitivement lorsque des lèvres gourmandes s'en emparèrent. Entre baisers et succions, mon corps commença à entrer en fusion et la belle le sentit fort bien. Elle stoppa quelques instants ses étreintes et vint s'installer à genoux, au niveau de ma tête, de telle sorte que je la vis à présent à l'envers. Se penchant sur moi dans le but de m'embrasser, je vis s'approcher de mon visage sa divine poitrine que j'eus envie d'honorer à mon tour. Mais la belle me retint dans mon élan, ensevelissant ma face sous de torrides baisers. Je ne pu empêcher mes bras d'encercler son cou et mes mains de savourer, enfin, le grain de sa peau. Je compris alors, que la belle se jetait elle aussi à corps perdu dans la bataille et venait se battre à mes côtés.
« Domina n'a pas résisté bien longtemps.. - C'est de ta faute, mais je ne t'en tiens pas rigueur.
- Ne t'en veux pas Greta. J'aurais tout fait pour que tu en arrives là de toute façon.
- Tais toi, faisons l'amour à présent. »


Elle quitta sa position et vint s'allonger à mes côtés avant de couvrir mon corps du sien. Nous ne fîmes plus qu'une tant nous étions enlacées. Nos mains explorèrent nos corps jusqu'à la moindre parcelle, s'arrêtant et caressant savamment les points stratégiques, nous arrachant simultanément des gémissements qui firent monter encore la température de la pièce.
Nous roulâmes sur le lit immense, qui n'en avait plus que le nom, jusqu'à ce que Greta stoppe net notre course et s'immobilise à mes côtés et que la douceur ne reprenne les commandes.
Ses yeux me dévisagèrent et parcoururent une nouvelle fois mon corps sur lequel le clair de lune produisait un jeu d'ombres et de lumières inégalable. Sa main gauche se perdit sur les dunes de mon buste dont elle redécouvrit les rondeurs qu'elle prit à pleine main avant de les honorer, l'une après l'autre. Son doigt dessina des ronds imaginaires à la base de chacun de mes seins pour terminer sa course progressive sur les tétons qu'elle titilla et caressa pendant de longues minutes avant que sa bouche pulpeuse ne vienne prendre le relais. Des bruits de succion emplirent la chambre, que ne tardèrent pas à accompagner des gémissements de plus en plus significatifs.


Je me plaçai de telle sorte que je pus lui rendre chacune de ses caresses et je me réjouis intérieurement lorsque ma belle d'une nuit se mit à gémir à son tour. Je fus ravie, lorsque, quelques instants plus tard, nos mains respectives prirent une toute autre direction, beaucoup plus intime celle-là. Nos doigts avides de sensations se mirent à galoper le long de nos cuisses, allant et venant sur nos muscles tendus, avant de basculer entre nos jambes où ils trouvèrent des chairs chaudes et molles complètement détrempées. Il ne leur fallut que peu de temps à sortir de leur cachette, deux boutons de rose durcis, qu'ils se mirent à caresser puis à titiller, à caresser encore et à énerver à nouveau. Nos corps commencèrent à onduler, nos mains redoublèrent d'énergie entre nos cuisses, nos gémissements se transformèrent en râles.


Puis au moment où le plaisir suprême commençait à monter en moi, Greta stoppa net ses investigations et m'invita à en faire autant. Elle se positionna à califourchon sur mon visage, offrant à mes yeux un sexe rosi et au nectar abondant que je ne mis pas longtemps à déguster . Elle en fit autant de son côté. Je sentis sa langue darder mon clitoris, jouer avec et tourner autour, le lécher copieusement avant de l'énerver à nouveau. Je sentis des doigts me pénétrer au moment même où les miens pénétrèrent sa propre intimité, allant plus profond à chaque va et vient.


Nos têtes s'affolèrent entre nos cuisses, nos doigts accélérèrent leur danse folle. Un court instant plus tard, nos corps se tendirent comme des arcs à l'arrivée d'une lame de fond partie du plus profond de nous. Un tsunami d'une rare violence nous entraîna dans une extrême jouissance qu'accompagnèrent deux cris dans la nuit.


A cet instant, on eut cru que la lune, dans un mouvement de pudeur, décidât de respecter notre intimité et se vêtit des premières nimbes que le vent, complice, venait d'apporter.


Un nouveau jeu de lumière évoluait sur mes paupières et j'ouvrai les yeux. Le jour était déjà haut dans le ciel et je remarquai alors que j'étais seule et nue dans ce grand lit. Les draps et les oreillers au sol et éparpillés au milieu de la pièce firent revenir à ma mémoire les flash de la nuit dernière. Machinalement, je me tournai et réalisai que j'étais seule.
Greta était partie, et les draps étaient encore imprégnés de son odeur. Je me roulai en boule, et les amenai à moi, voulant profiter encore des délicieuses effluves de son corps.
Je me réveillai quelques heures plus tard et regagnai ma chambre vêtue de mon peignoir, rempli des souvenirs de la nuit précédente.
Un petit frisson me parcourut l'échine et j'enfonçais machinalement mes mains dans les poches. C'est alors que mes sourcils se froncèrent quand ma main droite entra en contact avec quelque chose de froid et rigide. Très vite, je sortis ce qui semblait être une carte de visite et vit, écrit à la main son prénom et un numéro de téléphone.
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